Secouru grâce à inReach : un alpiniste piégé sur une crête pendant 6 heures

Malgré sa préparation et son expérience, Andreas Stabno s’est retrouvé dans une situation qu’il n’aurait jamais envisagée : coincé sur une crête dangereuse, sans rien d’autre à faire que s’accrocher et attendre. Il a partagé avec Garmin ce qui s’est passé ce jour-là.

Andreas Stabno a fait des marathons, traversé le Grand Canyon et en est revenu en une journée, descendu les canyons de l’Utah en rappel, escaladé le Kilimandjaro avec son père, et gravi 55 des plus hauts sommets du Colorado, entre autres.

C’est un mari, un père, un membre actif de sa communauté et, au cours de sa carrière, il a été responsable de la gestion des risques et a dirigé des équipes complexes.

« Je suis l’homme type qui ne demande pas d’instructions, n’a pas besoin d’aide et s’occupe très bien de lui-même », déclare-t-il.

Ainsi, lorsque sa femme a voulu persuader Andreas d’acheter un appareil de communication satellite inReach®¹, il a pensé qu’il était stupide de payer pour quelque chose dont il pensait ne jamais avoir besoin.

Mais un jour d’été dont il se souviendra, ce dernier s’est révélé bien utile. 

« Sans cet appareil, je ne pourrais pas raconter cette histoire aujourd’hui », dit-il.

1h du matin, la préparation

Andreas s’est préparé. Outre les vêtements et les chaussures qu’il porte, il a une paire de chaussettes supplémentaire, des gants, un casque, une casquette, un cache-cou, des lunettes de soleil, de la crème solaire, un baume à lèvres, du carburant et de la nourriture, 3 litres d’eau, une carte, une boussole, un téléphone pour la navigation et une batterie de secours, un couteau, des allumettes, un crayon et du papier, une trousse de premiers secours, une couverture de survie, son permis de conduire, du papier toilette, du désinfectant pour les mains et des bâtons de randonnée.

Il a réfléchi à tout, y compris à la manière dont il range ses chaussettes pour éviter les plis susceptibles de provoquer des ampoules. En regardant son téléphone, il voit que les prévisions météorologiques sont sur le point d’être mises à jour, alors il décide d’attendre jusqu’à 1 h 30 du matin. Le ciel doit être entièrement dégagé pendant les heures qu’il compte passer dans les montagnes. C’est le cas.

2h20, une journée qui s’annonce bien

C’est la mi-août, et il fait déjà 11 °C. Andreas est prêt pour une journée mémorable. Il marche à un rythme soutenu et s’échauffe rapidement, éclairé par la lune. Il pense à son amour pour cette activité et pour cet endroit. Son objectif pour la journée est de traverser la ligne de crête au-dessus du Glacier Gorge et de gravir le McHenrys Peak. C’est l’un de ses endroits préférés dans le parc national des montagnes Rocheuses.

inReach, histoire d'un survivant

10h, un contournement inévitable

Andreas a déjà gravi cinq sommets : le Flattop, le Hallet, le mont Otis, le Taylor (3 993 mètres d’altitude) et le Powell. Le ciel est dégagé, le vent est calme et il n’a plus qu’un pic sur sa route avant de retourner à sa voiture via la vallée de Glacier Gorge. Il met son casque pour se préparer à une descente libre de ravin, puis à une ascension technique sur un terrain rocheux.

Il examine la paroi presque verticale sous l’encoche du McHenrys Peak et repère un itinéraire qui serpente à travers le terrain, et qu’il considère comme praticable, d’après ses recherches et ses observations. La roche a l’air solide et l’ascension semble correspondre à son niveau de compétence. 

Mais une fois qu’il atteint environ 30 mètres de hauteur, il commence à se sentir mal à l’aise. Toutes les options semblent plus difficiles que prévu, mais un contournement par la droite a l’air réalisable. Il s’y engage.

11h, une prise de risque sérieuse

Andreas arrive sur une petite crête. Incapable de traverser les larges fissures en toute sécurité dans les deux sens, il essaie de trouver des endroits où il peut s’appuyer avec ses mains pour s’élever, mais ne trouve pas de prises pour ses pieds. Tout mouvement nécessite une technique d’escalade et un équipement avancés. Andreas se rend rapidement compte qu’il est à 30 à 45 mètres au-dessus du sol et qu’il ne peut plus se déplacer sans prendre de risques sérieux.

11h10, 10 minutes sur la crête

« À ce moment-là, je savais que tout mouvement me placerait en grande difficulté et que les secours mettraient du temps à arriver, car je me trouvais dans l’une des zones les plus reculées du parc, à environ 13 kilomètres de toute route et de tout sentier », explique Andreas. « Alors, je n’ai pas hésité. »

Andreas saisit son appareil inReach et appuie sur le bouton SOS.

Il utilise également la messagerie texte bidirectionnelle sur son appareil pour envoyer un message à sa femme et lui expliquer la situation, en lui épargnant certains détails angoissants.

À ce moment-là, il ne lui reste plus qu’à attendre sur une crête qu’il décrit comme ayant moins d’un mètre d’espace utilisable, avec seulement 20 centimètres de large, inclinée vers le bas d’un côté, et raisonnablement sécurisée uniquement lorsqu’il saisit une prise inversée dans la paroi avec sa main gauche, et une petite roche arrondie avec sa main droite. L’un de ses talons est légèrement suspendu sur la crête.

inReach, envoi de SOS sur une crête

13h, 2 heures sur la crête

Les secours estiment que la position d’Andreas donnera lieu à un sauvetage technique et difficile. Pendant qu’il attendait, Andreas a reçu plus d’informations sur l’intervention des secours. Les secours sont en route, mais il leur faudra probablement des heures pour arriver en toute sécurité jusqu’à sa position.

La peur d’Andreas augmente.

« Je porte un coupe-vent par-dessus mon tee-shirt, mais je sais que je peux me refroidir rapidement parce que je ne bouge plus. Je retire donc ma couverture de survie de mon kit d’urgence, la déplie et l’enroule autour de mon torse sous mon tee-shirt. C’est difficile, car je me tiens à la roche d’une main à la fois. » explique-t-il. 

Puis il n’a plus rien d’autre à faire que se tenir debout et attendre, boire de l’eau et déplacer son poids sur ses pieds de temps en temps.

14h, 3 heures sur la crête

Il voit des nuages sombres se former au loin et entend un léger grondement de tonnerre. La pluie coule le long de sa veste, se transformant rapidement en grêle qui rebondit sur son casque. Ses vêtements sont rapidement trempés et la crête est glissante à cause de l’humidité.

16h, 5 heures sur la crête

Andreas a froid et tremble de manière incontrôlable. Il indique aux rangers avec qui il communique qu’il est de plus en plus désespéré. Ils lui assurent qu’un hélicoptère est en route et qu’une équipe de recherche et de sauvetage (DAS) est toujours en chemin.

« Je suis seul avec trop d’espace dans ma tête, et je ne peux me concentrer que sur les tâches urgentes du présent », explique Andreas. « Mais toutes les quelques minutes, je suis interrompu par un message de soutien ou de prise de nouvelles de la part du parc, de ma famille ou de mes amis. »

16h30, 5 heures et demie sur la crête

Andreas entend ce qu’il décrit comme un beau son, à ce moment-là : le faible bruit des rotors de l’hélicoptère qui tournent au loin. À l’approche de ce dernier, le son devient un rugissement assourdissant, puis l’appareil s’éloigne et le silence prend le relais.

À son retour, Andreas agite son bras autant que possible tout en restant accroché à la paroi.

L’hélicoptère effectue plusieurs passages, ne parvient pas à trouver une position sûre pour Andreas et les sauveteurs, et finit par repartir encore une fois.

17h, 6 heures sur la crête

Andreas entend une voix sortie de nulle part, venant du haut, appelant son nom et lui demandant de confirmer sa position. Les sauveteurs déposés en hélicoptère près du sommet se préparent à rejoindre Andreas. La voix dit qu’ils vont le retrouver dans 10 minutes.

17h30, 6 heures et demie sur la crête

Le sauveteur descend en rappel et place un harnais sur Andreas, le fixant dans un système de cordes. Les secours utilisent des bloqueurs pour grimper le long de la paroi rocheuse, pas à pas.  

18h10, Andreas quitte la crête

Andreas a enfin réussi à rejoindre un terrain plat et l’équipe de secours l’informe que l’hélicoptère va revenir pour les faire remonter. Andreas est placé dans un nouveau harnais, fixé au mousqueton du treuil, et remonte rapidement dans les airs pour se retrouver en sécurité dans l’hélicoptère de la Garde nationale.

« En raison du bruit, je ne peux pas communiquer ma gratitude autrement que par mes larmes, et je prends à nouveau conscience du professionnalisme et du sacrifice de ceux qui mettent leur vie au service d’autres personnes », explique Andreas.

Quelques minutes plus tard, tout le monde atterrit près du siège social du parc, et Andreas sort de la cabine. Dans les bureaux, il est examiné médicalement et interrogé par des rangers sur la journée, en particulier sur la façon dont il s’est préparé et sur les décisions qu’il a prises et qui l’ont conduit dans cette impasse.

Enfin, Andreas entend le son qu’il attendait. Sa famille est arrivée.

Après le sauvetage

Aujourd’hui, Andreas explique qu’il se sent « vivant et profondément reconnaissant ».

« Les héros sont les deux alpinistes de la Rocky Mountain Rescue, l’équipe de l’hélicoptère de la Garde nationale et l’ensemble du centre de commandement du parc national », explique-t-il. « La précision militaire et le calme mesuré de leurs actions m’ont sauvé la vie. »

Il a dit que son sauvetage n’avait été exécuté à temps que parce qu’il avait pu envoyer immédiatement le message de SOS via son appareil inReach.

« Je ne sais pas combien de temps j’aurais pu rester encore, ou comment les conditions météorologiques auraient changé si mes sauveteurs étaient arrivés une demi-heure plus tard », a-t-il déclaré.

Andreas a également reconnu le rôle héroïque de sa femme qui, depuis leur domicile, a communiqué avec les services d’urgence, informé ses proches et a constamment pris de ses nouvelles tout au long de la journée. Il a expliqué que les messages et la bonne énergie qu’il a pu recevoir de sa communauté lui ont donné la force de tenir juste assez longtemps.

Et si l’impression principale qui a suivi l’opération était la gratitude, Andreas a retiré quelques autres enseignements simples :

« Connaissez vos capacités », dit-il. « Faites vos recherches. Restez humble. Préparez-vous à revenir en arrière. Ayez une raison de revenir chez vous. »

¹ Abonnement satellite actif requis. Certaines juridictions réglementent ou interdisent l’utilisation des appareils de communication satellite. Il est de la responsabilité de l’utilisateur de se renseigner sur les lois en vigueur dans la juridiction où il entend utiliser l’appareil et de s’y conformer.