Garmin devient « Timer officiel » du Team Sodebo
C’est officiel. La société américaine Garmin est fière de s’associer au Team Sodebo et à son emblématique skipper Thomas Coville en qualité de « Timer Officiel ». Le marin, qui prendra le départ du Trophée Jules Verne cet hiver, tentera de battre le record du monde à la voile en passant sous la barre des 40 jours à bord du Sodebo Ultim 3. Pour Garmin, ce nouveau partenariat est l’occasion de rappeler son leadership technologique dans le secteur nautique. Pour le Team Sodebo et Thomas Coville, il officialise leur passion pour la techno, les grands espaces et l’aventure.
Sodebo et Thomas Coville, c’est une longue histoire d’amour. « Cela fait 19 ans que nous sommes aux côtés de Thomas Coville », témoigne Patricia Brochard, Co-Présidente de Sodebo. Nous avons construit 5 bateaux Sodebo avec Thomas… ce qui lui a permis d’enchainer les records entre 2005 et 2019. » 7 au total. Le palmarès de Thomas Coville est impressionnant : 1er solitaire à franchir la barre des 700 milles en 24 heures (2016) ; actuel recordman de l’Atlantique Nord en solitaire (2017) ; 1er marin à passer sous la barre des 50 jours autour du monde en solitaire (2016) ; Double vainqueur de la Transat Jacques Vabre (1997 et 2017), 8 tours du monde, 17 records en solitaire, etc.
Son dernier joujou : le Sodebo Ultim III a été mis à l’eau en mars 2019. 32 mètres de long, 23 mètres de large, doté d’un mât de plus de 10 étages, le trimaran Sodebo peut atteindre une vitesse comprise entre 45 et 50 nœuds grâce aux 700 m2 de surface de voiles max au portant. Le bateau, qui porte le numéro 73 en référence à la création de Sodebo en 1973, pourrait permettre au marin de réaliser le tour du monde à la voile le plus rapide jamais enregistré en équipage, sans escale et sans assistance, à l’occasion du Trophée Jules Verne. « Sous la barre des 40 jours », précise le skipper. Un exploit !
Pas étonnant dès lors que Garmin ait été séduit par le profil du marin et le Team Sodebo
« Je suis arrivé dans la voile de façon assez fortuite, se souvient Thomas Coville. Aussi loin que je me souvienne, le petit Thomas, mal dans sa peau, mettait du temps à grandir… J’étais un adolescent comme il en existe tant. Un adolescent qui cherche sa voie, qui n’est pas très à l’aise avec son corps et a du mal à se positionner en société… puis j’ai découvert la voile et les bienfaits de la mer. Je pouvais enfin pratiquer une activité qui m’offrait la possibilité, dès que je partais sur l’eau, de ne pas être jugé et de me retrouver. Par ailleurs, j’ai eu un coup de foudre incroyable avec l’élément qu’est le vent. Je devenais enfin maître de mon destin… ce qui finalement remplissait toutes les cases d’un adolescent qui se cherche. »
Il ajoute : « La voile déclenchait en moi une émotion immédiate… une sensation qui, je dois l’avouer, est toujours la même aujourd’hui et continue de m’émouvoir à chaque nouvelle sortie. Quand je suis sur mon bateau et qu’il se met à décoller et à accélérer… tout se simplifie dans ma tête. Je suis bien. Equilibré. En osmose avec les éléments. C’est ce fil rouge que je déroule depuis mon adolescence… avec d’autres paramètres plus professionnels bien entendu puisque j’en ai fait mon métier. »
Un plaisir immuable qui explique l’enthousiasme légendaire de Thomas Coville. « Sans aucun doute oui ! Les gens me demandent souvent comment je fais pour garder cet enthousiasme sur la durée. Je pense que cette énergie est reliée à l’énergie que j’avais quand j’étais gamin et que j’ai découvert le formidable terrain de jeu que représentait la mer. »
Thomas Coville l’affiche haut et fort. Il est kinesthésique. Comme toute personne kinesthésique, il apprend avec son corps. Et cela impacte ses choix de vie, sa personnalité… « Tout passe par le corps. Les sens aussi. » Une manière de « relier le tout au tout » ? La question est posée. « Oui, exactement. Je me suis rendu compte qu’une couleur était un chiffre, qu’un chiffre était une vitesse, qu’une vitesse était un mouvement, qu’un mouvement était un son… Quand on est kinesthésique, on relie en permanence tout à tout. La kinesthésie, c’est un jeu dans mon cerveau qui me connecte en permanence avec le monde. Et l’activité voile correspond parfaitement à cet état d’esprit… au fonctionnement de mon cerveau et de ma mémoire qui me donnent des images, des couleurs, des chiffres, des mouvements et des émotions, à chaque fois un peu différentes. C’est un fonctionnement cérébral que l’on retrouve très souvent dans le sport. Particulièrement dans le sport de haut niveau. »
« C’est très important de trouver cet équilibre. Ne serait-ce que pour délivrer un message positif aux gens qui nous entourent. Les sportifs de haut niveau ont un rôle sociétal à jouer aujourd’hui. Ils sont entendus. Souvent respectés. Il est dès lors primordial qu’ils délivrent les bons messages et racontent de belles histoires. Nous vivons une époque formidable. Il est important de le crier haut et fort. »
Un choix qui fait « sens » selon Thomas Coville car la technologie est au cœur de son activité voile avec Sodebo. « Sans elle, les bateaux n’auraient pas évolué aussi rapidement ces dernières années. Et sans elle, nous ne pourrions pas naviguer à des vitesses aussi folles sur des engins devenus volants. Depuis les composites utilisés lors de la fabrication des bateaux, jusqu’à la techno embarquée à bord… c’est cette avancée technologique qui rend la discipline si intéressante et si enthousiasmante aujourd’hui. »
« J’aime la marque. Qu’il s’agisse des écrans, des GPS, de la télécom ou encore du hardware, nous sommes équipés depuis très longtemps avec du Garmin… » Pourquoi Garmin ? « Pourquoi ? s’interroge-t-il amusé. Parce que le matériel Garmin est l’un des meilleurs, le plus efficace, le plus léger, celui qui consomme le moins d’énergie. Cette marque a souvent une longueur d’avance sur ses concurrents. Elle est novatrice. Avant-gardiste. Visionnaire. C’est demain qui l’intéresse. Elle compose déjà dans le monde de demain, qui est lié à l’énergie, la précision et la Big Data. »
Partageant les mêmes valeurs de performance, de haute technologie, de cohésion et de dépassement de soi, Thomas Coville avoue n’avoir aucun mal à parler de la marque qu’il connaît très bien. « J’ai été très bien accueilli et je compte bien échanger régulièrement avec les techniciens de la marque pour livrer mes impressions sur le matériel, qu’elles soient positives ou négatives. Car n’oublions pas que c’est dans la critique que l’on s’améliore et se perfectionne. » Le navigateur est convaincu que cette alliance sera fructueuse. « Ils sont tellement réactifs. C’est impressionnant ! »
Affaire à suivre donc…