Gérer l’isolement et les conditions météorologiques extrêmes en Colombie-Britannique avec inReach
David Byng et sa famille ont exploré pendant deux semaines les magnifiques étendues sauvages du nord de la Colombie-Britannique. Ils ont dû faire face à des conditions météorologiques extrêmes, à l’isolement, aux animaux sauvages et essuyer un blizzard qui a mis fin à leur voyage. Il a raconté son histoire à Garmin.
Par David Byng
Le 9 octobre 2021, au bout de 1 765 kilomètres de route et d’une traversée en ferry, nous sommes sortis de l’autoroute 37 par la voie d’accès en gravier menant à la base aérienne de Klappan à « Mountain Shadow », puis au gîte de Spatsizi River Outfitters sur le lac Kluachon. Ma femme Cheryl, mon fils Max et sa petite amie Tami m’avaient rejoint pour une aventure de deux semaines à la découverte de certaines des régions sauvages les plus isolées du nord de la Colombie-Britannique.
Le lac Kluachon est situé entre le mont Edziza et le parc provincial Spatsizi Plateau Wilderness, au cœur du territoire traditionnel de la nation Tahltan. La partie sud du lac est adjacente au village d’Iskut, dans le nord de la Colombie-Britannique, au Canada, habité principalement par des membres de la Première nation Iskut.
À notre arrivée, des nuages bas et des bourrasques de pluie battante obscurcissaient les montagnes environnantes qui bordaient le plateau de Klastline, au sud-ouest. Les vents forts omniprésents et les tempêtes successives de la journée nous avaient empêchés de prendre l’avion pour longer la rivière Klappan, traverser la chaîne Stikine et atteindre notre destination sur le plateau Spatsizi, à proximité de Sacred Headwartes. Les Sacred Headwaters regroupent les sources des rivières Skeena, Nass et Stikine, certains des viviers de saumon les plus importants de l’Amérique du Nord occidentale.
Notre aventure en milieu sauvage sur le plateau Spatsizi débuta avec notre tirage au sort pour participer à une chasse à l’orignal et au caribou, en groupe et avec un nombre limité de personnes, dans le parc provincial de Spatsizi Plateau Wilderness. Le climat du plateau est de nature subarctique et semi-aride dans de nombreuses régions en raison de son altitude élevée et des montagnes et plateaux qui le protègent des flux météorologiques chargés d’humidité se déployant depuis le Pacifique Nord. Cet habitat unique, parfois appelé le « Serengeti du Nord », abrite le plus grand troupeau de caribous des bois de la Colombie-Britannique, ainsi que des chèvres de montagne, des orignaux, des grizzlis et des loups.
Nous avions planifié notre voyage en consultation avec le personnel de B.C. Parks, des agents de conservation et le chef pilote de Klappan Air Service concernant les dates, la logistique et l’équipement nécessaire pour mener à bien et en toute sécurité une expédition sans soutien dans un endroit aussi isolé et difficile. Les équipements de communication et de navigation figuraient en tête de notre liste. Ayant exploré des endroits reculés dans le monde entier en dirigeant des expéditions scientifiques, nous savions qu’il est vital de disposer de moyens de communication et de navigation fiables et efficaces dans une grande variété de conditions défavorables. La région sauvage de Spatsizi est sujette à des températures et à des précipitations extrêmes. Nous avions donc prévu de nous déplacer en canoë et à pied, afin que tout soit parfaitement fonctionnel dans le froid et l’humidité. Ayant déjà utilisé avec succès la technologie de communication par satellite1 inReach® de Garmin, nous l’avions choisie pour répondre à nos besoins logistiques et de sécurité.
Un temps anormalement froid et humide s’était abattu sur la région depuis des semaines, et nous n’allions pas trouver un temps plus clément. Après un jour et demi dans l’attente d’une accalmie, notre pilote, Keith Connors, nous annonça qu’il prendrait deux d’entre nous et une bonne partie de nos 550 kg de matériel lors d’un premier vol vers notre camp de base, situé sur une pointe rocheuse d’un lac de montagne en altitude, au cœur de la nature sauvage de Spatsizi. Compte tenu des conditions météorologiques très variables, le premier vol était en quelque sorte une mission de repérage, afin d’identifier quelles vallées et quels cols de montagne permettraient d’atteindre notre destination facilement et en sécurité. C’est une région sauvage et isolée qui ne pardonne pas et les erreurs peuvent coûter cher. Avec un pilote chevronné aux commandes de l’avion de brousse sans doute le plus performant au monde, un de Havilland Canada DHC-2 Beaver, pour nous transporter sur certains des terrains montagneux les plus éloignés et les plus difficiles du nord du Canada, nous étions en confiance. Ils avaient tous les deux survécu au nord jusqu’à ce jour, alors nous avions nos chances.
Notre hydravion était un vétéran du nord, âgé de 60 ans, sans fioritures et très professionnel. Il avait passé sa vie à transporter de la nourriture, du carburant, de l’équipement et du gibier, ainsi que des randonneurs, des guides, des chasseurs et leurs proies, dans les moindres recoins du nord de la Colombie-Britannique où l’on trouvait un étang de castors, un lac ou un canal de rivière assez long pour faire décoller un Beaver. Je remarquai avec intérêt que notre avion était également équipé d’un matériel de navigation aérienne Garmin à la pointe de la technologie, ainsi que de la dernière technologie inReach pour les communications. Pour notre seul transport, Keith et son Beaver durent affronter nuages bas et visibilité limitée, sans compter le givre, la pluie verglaçante, des tempêtes de neige, des bourrasques de pluie battante et des vents violents. Qu’ils aient pu faire face ces conditions de vol en toute sécurité, tout en transportant un lourd chargement de personnes et d’équipement, sur des cols de haute montagne et le long d’étroites vallées fluviales, avec parfois un canoë d’expédition attaché aux pontons, témoigne des compétences de Keith et des capacités du Beaver.
Après avoir transporté notre équipage, nos canoës, notre nourriture et notre matériel jusqu’à notre camp de base, le Beaver de Keith décolla du lac glacial et se retrouva face au vent du sud, s’inclinant au fur et à mesure de son ascension. D’un coup d’ailes, il disparut derrière les montagnes voisines. Le bourdonnement de son hélice bipale s’atténua rapidement dans le lointain, tandis que le souffle froid des vents omniprésents se renforçait et que des crêtes d’écume blanches se formaient sur le lac.
Le vent froid, les nuages bas et les précipitations presque glaciales nous accompagnaient sans relâche, compliquant nos déplacements en canoë et l’accès aux régions plus en altitude. Les zones alpines étaient souvent bloquées, les nuages s’écartant parfois pour révéler des accumulations de neige toujours plus importantes. Les températures oscillant autour du point de gel entraînaient quotidiennement de la pluie, du grésil, de la grêle ou de la neige, même si, techniquement, c’était encore l’été. Parfois, nous recevions tout en un seul jour… ou dans la même heure ! À l’occasion, le soleil nous taquinait pour nous faire goûter au plaisir éphémère de la chaleur, tout en révélant la beauté sauvage des étendues alpines qui nous entouraient. En général, nous nous réveillions avec des températures proches du point de gel et de la neige recouvrant les montagnes jusqu’à notre camp de base, qui se retirait lentement des pentes alpines lorsque les nuages se levaient, la chaleur du jour réchauffant le versant sud des montagnes.
La fonctionnalité de navigation des unités de messagerie par satellite inReach, notamment en combinaison avec les applications Earthmate® et Explore™, était exactement ce qu’il nous fallait pour planifier nos itinéraires, établir des points de cheminement et suivre et retracer nos déplacements quotidiens. Étant donné que nous naviguions souvent par mauvais temps avec des périodes de visibilité limitée, pouvoir trouver un itinéraire en toute confiance augmenta le temps de voyage quotidien en sécurité. Retrouver le chemin de notre camp de base à la tombée de la nuit, à travers les bourrasques de neige et les vents violents, était plus facile et plus sûr grâce à ces outils.
La capacité de communication par satellite des appareils inReach, en particulier le inReach®Mini et le GPSMAP®66i, nous servait plusieurs fois par jour pour communiquer ; les uns avec les autres, avec Klappan Air Services, avec le gîte « Mountain Shadow » de Spatsizi River Outfitters et avec les membres de la famille. Klappan Air Services et Spatsizi River Outfitters utilisent très régulièrement ces appareils, vu la région reculée dans laquelle ils opèrent, ce qui nous permit de communiquer facilement avec eux d’un appareil à l’autre et s’avéra essentiel plus notre expédition dans la nature avançait.
Nous prenions notre dose quotidienne de vent, de pluie, de nuages bas et de neige de nuit comme de jour ; à un moment donné, nous nous retrouvâmes à déblayer la neige qui recouvrait nos tentes à 3 heures du matin. Une fonctionnalité du système technologique inReach nous semblait particulièrement utile : la possibilité de recevoir des prévisions météorologiques précis et détaillés, à la demande et spécifiques à notre région. Comprendre les conditions météorologiques auxquelles nous étions confrontés nous permit de planifier nos déplacements quotidiens en canoë et à pied en toute confiance, mais aussi de préparer au mieux notre camp en anticipant le vent, la pluie et la neige. Installer un abri efficace contre la pluie et la neige et construire des brise-vent était capital pour établir un camp de base confortable et fonctionnel.
La météo n’était pas le seul problème de sécurité à gérer : les grizzlis et les ours noirs sont répandus dans cette partie du monde, et deux attaques de grizzlis avaient eu lieu à proximité de notre camp l’année précédente.
Forts de ces connaissances, nous organisions notre camp avec des zones de repas, de sommeil et de stockage de la nourriture bien séparées. Nous suspendions notre nourriture dans des récipients hermétiques à environ 5 mètres du sol entre deux sapins baumiers. Nous étions bien équipés, avec des sprays anti-ours et d’autres dispositifs de dissuasion, mais les unités inReach nous apportaient un niveau de sécurité supplémentaire, au cas où nous devrions appeler à l’aide face à un ours agressif. Le danger était suffisamment sérieux pour que l’agent de conservation local, notre pilote et Spatsizi River Outfitters prennent le temps de nous informer des risques potentiels et de discuter des stratégies d’atténuation. Notre pilote alla même jusqu’à vérifier régulièrement notre état de santé à l’aide du système inReach pour s’assurer que nous étions en sécurité et que notre voyage se déroulait bien. Nous avions vraiment conscience d’être au pays des grizzlis après avoir découvert de gros tas d’excréments d’ours dans les environs.
La possibilité de recevoir des prévisions météorologiques locales détaillées sur demande se révéla être un atout central des fonctionnalités d’inReach. Au bout d’une semaine de conditions difficiles, nous reçûmes des prévisions annonçant une pause de deux jours, suivie de cinq à sept jours de vents violents et de précipitations importantes, décrites comme un « mélange hivernal lourd », avec d’importantes accumulations de neige.
Au vu de la chute de neige prolongée qui s’annonçait et considérant que les vols de Klappan Air Service étaient entièrement mobilisés pour sortir les chasseurs et les randonneurs des espaces sauvages, Spatsizi River Outfitters nous suggéra de déplacer notre camp de base de 4 kilomètres vers le nord. Ils avaient un refuge de chasse vide au bord du lac, où nous réfugier et passer la tempête. Le lendemain matin, de bonne heure et de bonne humeur, il était temps de lever le camp et de préparer notre équipement dans des sacs secs et des boîtes en aluminium pour l’arrimer aux canoës d’expédition Clipper afin de remonter le lac. Ce déplacement allait prendre toute la journée et nécessiter deux allers-retours avec les deux canoës pour déplacer tout notre matériel. Nous voulions nous y atteler avant que les vents ne se lèvent, ce qui rendrait cette tâche conséquente encore plus difficile.
Alors que nous étions sur le point de nous lancer, le bourdonnement du Beaver de Keith retentit, qui contournait les montagnes voisines avant de se jeter dans le lac devant nos canoës échoués. Le pilote ouvrit la porte et annonça qu’une tempête de neige au sud l’avait empêché d’aller chercher d’autres chasseurs comme prévu et qu’il disposait d’un court laps de temps pour nous évacuer, nous et notre équipement, avant de nous retrouver bloqués par la neige pendant une semaine. Nous avons rapidement chargé plusieurs membres de notre groupe et notre équipement et Keith s’envola, contournant les falaises et les bourrasques de neige alors qu’il naviguait à travers la chaîne Stikine puis en suivant la rivière Klappan jusqu’au lac Kluachon.
Je choisis d’attendre le dernier vol, appréciant le temps passé seul dans un environnement aussi reculé et accidenté. Lors de notre vol de retour, nous voyions la neige s’amonceler dans les hauteurs des montagnes, laissant présager ce qui allait bientôt arriver au reste du plateau.
En parlant avec Keith une semaine plus tard, il nous raconta que ses vols avaient été extrêmement restreints après nous avoir récupérés. Il s’était battu avec des vents atteignant 80 km/h, de la neige lourde, de la pluie verglaçante et une visibilité très limitée alors qu’il s’efforçait d’aller chercher d’autres personnes dans l’arrière-pays entre deux tempêtes. Il affirma : « Vous y seriez probablement encore si nous ne vous avions pas récupérés à ce moment-là ! »
En fin de compte, les capacités de navigation du système inReach étaient exactement ce qu’il nous fallait pour trouver un itinéraire de manière sûre et efficace dans un environnement sauvage éloigné. La technologie de communication était essentielle pour coordonner la logistique de notre voyage et tenir les gens au courant de notre situation, tout en offrant une sécurité importante en cas d’urgence. Enfin, la possibilité de recevoir des prévisions météorologiques détaillées nous a permis de planifier efficacement nos activités quotidiennes et de prendre des décisions logistiques éclairées pour l’ensemble de notre voyage. Après le chauffage au propane (avez-vous déjà pris une douche sur le rivage d’un lac balayé par les vents, la nuit, en pleine tempête de neige ?), c’était l’équipement préféré de notre groupe.
1Abonnement satellite actif requis. Certaines juridictions réglementent ou interdisent l’utilisation des appareils de communication par satellite. Il est de la responsabilité de l’utilisateur de connaître et de respecter toutes les lois applicables dans les juridictions où l’appareil est destiné à être utilisé.