Huit conseils pour le randonneur débutant
Par Hannah Rheaume
Hannah est une aventurière basée au Colorado. Vous la croiserez probablement dans certains des plus beaux endroits de cet état, un appareil photo à la main. Elle est l’animatrice du podcast Women & the Wilderness, professeur de yoga, créatrice responsable et photographe d’aventures en plein air. Vous pouvez la suivre sur Instagram @hannahrheaume.
Comme tant d’autres, Hannah a commencé à passer du temps dans des espaces sauvages lorsque le monde extérieur est devenu un peu trop bruyant. Ce qui était autrefois une échappatoire est rapidement devenu sa nouvelle normalité. Hannah nous livre ci-dessous quelques-uns des conseils qui l’ont aidée à se sentir à l’aise lorsqu’elle part en randonnée.
C’est fou de penser que je n’ai commencé à faire de la randonnée qu’à l’été 2020. Comme tant d’autres, je me suis vraiment retirée dans la nature quand j’ai senti que je ne pouvais aller nulle part ailleurs ; et ça m’a fait beaucoup de bien ! Je peux vous dire que si vous aimez déjà le plein air, avec la randonnée, vous allez adorer. Il y a quelque chose de spécial dans le fait de porter tout ce dont vous avez besoin sur le dos pendant que vous traversez certains des espaces sauvages les plus intacts du monde.
Au fil de mes essais et de mes erreurs (surtout de mes erreurs), j’ai découvert quel équipement me convenait ou non, ce qui était absolument essentiel, ce dont je pouvais me passer et les choses qu’il m’aurait été utile de savoir à l’avance. Voici mon guide du randonneur débutant.
- Commencez par un sentier facile et très fréquenté.
C’est le gage d’une certaine tranquillité d’esprit, qui est absolument nécessaire quand on commence à faire de la randonnée. À mes tout débuts, j’étais rassurée de savoir que je verrais d’autres randonneurs sur le sentier et probablement au camp, la nuit. Il y a toujours le risque de se perdre, de se blesser ou de se surmener, surtout quand on est débutant. Si vous empruntez un sentier facile, bien connu et très fréquenté, vous verrez probablement d’autres randonneurs. J’ai également constaté que ces sentiers sont généralement bien balisés.
Et n’oubliez pas que vos limites ne seront plus les mêmes avec un chargement de 14 kilogrammes. Ce qui est habituellement facile pour vous peut devenir plus délicat, voire même difficile avec votre sac sur le dos. Avant votre voyage, pensez à parcourir un sentier facile près de chez vous avec votre sac à dos pour vous faire une idée de ce qu’il pèse réellement. Et si vous aimez l’entraînement physique, essayez d’être actif avant de randonner et travaillez votre force et votre endurance.
- Parlez de votre projet à vos proches.
Ce conseil est important. J’aime toujours donner tous les détails de mon plan à ma famille et à un ami pratiquant la randonnée (qui ne partira pas avec moi). S’il s’agit d’une excursion de plusieurs jours, je fournis mon itinéraire complet, y compris l’endroit où je compte camper la nuit. C’est une précaution qui me rassure, car si je me perds, il y a des gens qui savent quel était mon plan et où je pourrais être. De plus, j’utilise mon inReach®Mini* pour rester en contact avec ma famille et les prévenir quand je suis arrivée au camp de nuit en envoyant l’un des textes pré-écrits. La fonction de suivi en direct leur permet même de vérifier où je suis s’ils n’ont pas de nouvelles à intervalles réguliers, ou tout simplement s’ils veulent avoir l’esprit tranquille.
- Entraînez-vous avec votre équipement avant de partir en randonnée.
Cela signifie que vous devez apprendre à monter votre tente, faire et défaire votre sac, utiliser votre système de cuisson et votre filtre à eau, suspendre votre nourriture, allumer un feu (quand c’est autorisé) et tout ce que vous pourriez faire en randonnée. Que vous partiez seul ou avec un ami, il est important que vous soyez autonome, surtout si vous vous retrouviez séparé de votre compagnon de randonnée.
Lorsque vous préparez votre sac à dos, une bonne règle générale consiste à placer les articles les plus essentiels sur le dessus du sac ou dans une poche séparée facile d’accès. Je garde à portée de main mes électrolytes, mon filtre à eau, mon désinfectant pour les mains, ma crème solaire, mon spray insecticide, mon baume à lèvres, mes encas et mon papier toilette.
Comprendre les fonctionnalités de votre équipement (de votre sac à dos à vos vêtements, en passant par vos bottes et tout ce qui se trouve entre les deux) est la clé d’une randonnée réussie, alors assurez-vous de tout tester à l’avance. Il n’y a rien de pire qu’un sac à dos qui ne convient pas ou des chaussures trop petites qui finissent par donner des ampoules.
- Informez-vous sur la réglementation du lieu que vous avez l’intention d’explorer.
Les lieux où l’on campe sont très réglementés. On peut camper à certains endroits, mais pas à d’autres, il peut être nécessaire d’obtenir un permis, il y a des sentiers sur lesquels vous pouvez emmener votre chien et d’autres non, des lieux où vous pouvez faire un feu et d’autres non. D’ailleurs, tout cela dépend en partie de la saison. Si vous ne visitez pas un parc national ou régional (pour lesquels les informations sont facilement accessibles en ligne), une recherche rapide sur Google pour connaître la réglementation qui s’applique à votre destination vous permettra d’être fixé en un rien de temps. En règle générale, suivez toujours les sept principes du programme « Sans Trace ».
- Les couches, les couches, les couches !
À mon avis, ce que vous portez en randonnée peut faire de votre expérience un bonheur ou un calvaire. Tout en cherchant à réduire au maximum le poids de votre sac à dos, vous devez également emporter des vêtements multifonctionnels et confortables. La superposition de couches est la clé du succès.
Je divise mes couches en trois catégories : couche de base, couche intermédiaire et couche extérieure. Il est important de rechercher des vêtements fabriqués en matière synthétique plutôt qu’en coton. La laine mérinos, le polyester et le nylon sont excellents parce qu’ils évacuent l’humidité et sèchent rapidement, contrairement au coton, qui met plus de temps à sécher et n’évacue pas l’humidité de votre peau : vous resterez en sueur par temps chaud et vous aurez froid par temps froid.
Les couches de base sont les couches les plus proches de votre peau, elles doivent donc être bien ajustées mais permettre de bouger. Les couches intermédiaires misent tout sur la chaleur, car elles sont portées par-dessus vos couches de base. Une polaire, une veste légère et un deuxième pantalon sont tous considérés comme des couches intermédiaires. La couche extérieure peut être une doudoune bouffante, un vêtement de pluie ou tout autre pantalon dont vous pourriez avoir besoin en fonction des prévisions météorologiques ; cette couche vous protège des éléments. Cela dit, tout dépendra de votre voyage, mais prévoyez toujours plusieurs couches car les températures ont tendance à fluctuer, surtout en montagne. De plus, vous pouvez utiliser votre sac à vêtements comme oreiller : vous gagnez sur tous les tableaux !
- Apprenez à lire une carte papier et à utiliser une boussole.
La majorité des sentiers ont des guides papier, mais pour ceux qui n’en ont pas, une recherche rapide sur Google vous permettra de trouver votre chemin. Je recommande toujours d’avoir un moyen de navigation de secours autre que votre téléphone, car un téléphone finit toujours hors d’usage. Que faire lorsque vous n’avez plus de batterie ou lorsque vous ne captez plus le réseau et que votre moyen de vous repérer est de suivre la carte sur votre téléphone ? Je n’ai aucune envie de le savoir, ça c’est sûr ! Apprenez à vous servir d’une boussole traditionnelle en fonction du sentier et de la direction vers laquelle vous vous dirigez, ou investissez dans un GPS de poche dédié et durable, doté d’une batterie plus longue et de capacités de cartographie. Ces appareils s’avéreront très utiles lorsque le balisage se fera rare ou si vous randonnez de nuit.
- Apprenez les techniques de survie de base.
Soyons réalistes : dans les espaces sauvages, nous sommes à la merci de Mère Nature, et tout peut arriver à tout moment. Je vous recommande d’acquérir des notions de base en matière de gestes de premiers secours et d’emporter une trousse de secours. Outre les questions de santé, il est également important de savoir construire un abri à partir de matériaux naturels et trouver un abri en cas d’urgence, de savoir faire un feu et trouver une source d’eau dans un climat sec. En fonction de la saison à laquelle vous prévoyez de randonner, il est essentiel de connaître les règles de sécurité en cas d’avalanche, de savoir construire un abri dans la neige et décrypter le terrain.
- Vérifiez deux fois que vous avez tout et que vos batteries sont chargées.
Je garde une liste d’équipement de randonnée sur mon téléphone et dans un tableau Excel. Chaque fois que je pars pour quelques jours, je consulte cette liste et je m’assure que j’ai tout ce dont j’ai besoin au moment de faire mes bagages. Je complète cette liste si je pense à quelque chose qui pourrait m’être utile lors de futurs voyages, comme un hamac.
Il est aussi très important de penser à charger ses batteries. Surtout pour votre lampe frontale. Une fois, j’ai commencé une randonnée en soirée et je n’avais pas utilisé ma lampe frontale depuis un moment, je pensais donc qu’elle était chargée. J’ai découvert sur le sentier, dans l’obscurité totale, qu’elle n’était pas chargée du tout !
Pour en savoir plus sur les aventures d’Hannah, suivez-la sur Instagram @hannahrheaume.
* Abonnement satellite valide requis. Certaines juridictions réglementent ou interdisent l’utilisation des dispositifs de communication par satellite. Il est de votre responsabilité de connaître et de respecter toutes les lois applicables dans les juridictions où vous envisagez d’utiliser le dispositif de communication par satellite.