Rencontre avec les membres de la Team Garmin-Sharp n°2 : Nick Nuyens & Johan Vansummen
A l’occasion du Paris-Roubaix, nous partons à la rencontre de deux
nouveaux coureurs de la Team Garmin : Nick
Nuyens et Johan Vansummen.
Nick est un nouvel arrivant dans la formation mais certainement pas
dans la compétition. C’est
un vétéran des Classiques, qui a notamment remporté le Tour des Flandres deux
fois, en moins de 23 ans et dans la catégorie élite. Son expérience sera
précieuse dans les courses d’Europe du Nord durant ce printemps.
Johan est dans son jardin à Roubaix puisqu’il a remporté l’édition
2011. C’est un pur produit Belge qui a grandi sur un vélo et ne peut jamais
passer trop de temps loin d’une selle. Et oui, il a toujours fait partie des
plus grands de sa classe.
Quel est votre premier souvenir de
vélo ?
Nick : Mon premier souvenir de vélo est mon
père sur son vélo, concourant en amateur et que je prenais plaisir à
accompagner et à regarder. Puis quand nous étions chez moi avec mes amis qui
vivaient dans le même quartier, nous faisions toujours la course entre nous.
Nous n'étions pas vraiment autorisés à le faire, mais… vous savez comment ça
se passe !
Johan : Quand j'avais sept ou huit ans, je
suis allé avec mon père et ses amis sur une sortie. J'avais un petit vélo. Oh,
pas si petit parce que j'ai toujours été un peu plus grand que les autres !
J'ai été autorisé à rouler pendant seulement deux kilomètres avec lui et puis
j'ai dû rentrer. Je voulais continuer mais heureusement j'ai pu le faire
rapidement quelques temps après.
Je suis parti en pension ensuite, mais dès
que je retournais à la maison le week-end, mon père avait préparé un parcours
vélo en montagne et c'est ainsi que j'ai commencé vraiment commencer à en
faire.
Quelle est votre course favorite ou votre
type de course préféré ?
Johan : J'aime Paris-Roubaix, car c'est celle
qui me convient le mieux – vous pouvez avoir beaucoup plus de plaisir dans une
course où vous pédalez pour gagner que lorsque vous arrivez 40 minutes derrière
le vainqueur d’une compétition.
Nick : Le Tour des Flandres et ça l’a
toujours été. Ce n'est pas vraiment une grande surprise quand vous avez grandi
sur ces circuits. Vous habitez
en Flandre et vous regardez la course à la TV ; puis vous commencez à faire du
vélo vous-même et vous vous voyez devenir bon sur cette course; et finalement je
la gagne en moins de 23. Je suis en vacances en Belgique !
Si vous n’étiez pas devenus cyclistes
professionnels, vers quel métier vous seriez-vous orientés ?
Nick : Je ne suis pas sûr. J'ai étudié la
communication ainsi que la science des médias et j'ai toujours été intéressé
par le marketing. J'avais vraiment de l'intérêt pour les médias et les
coulisses d’événements, donc ca aurait pu être quelque chose dans ce style là.
Johan : J'ai eu la possibilité d'étudier, ce
n'était pas un problème – peut-être que j'aurais pu devenir médecin, comme mon
père. Je pouvais passer pas mal de temps à étudier et tout étudier, mais j’étais
aussi très actif, et les écoles n’aimaient pas vraiment ça. Mon père m'a dit,
« Ok, tu as un an pour essayer de devenir cycliste et si cela ne
fonctionne pas, tu arrêtes et tu vas à l'école. Mais je suis devenu professionnel
un an plus tard.
C'est pourquoi il m'a donné cette
chance – il sait que les études sont importantes, mais la plus belle chance est
de faire les choses que vous aimez et si vous pouvez le faire
professionnellement, c'est encore mieux.
Qu’est-ce que vous appréciez le plus
une fois rentré à la maison après une longue période de course loin de chez vous?
Johan : Rien de
spécial, je suis habitué à cette situation. Je n'ai pas de problème quand je
suis loin de la maison. Parfois, nous allons à un restaurant ou autre part, mais
il n'y a rien que je me sente obligé de faire en rentrant. A part peut-être quand je suis vraiment
fatigué, comme après la dernière classique Amstel, là j’avais vraiment envie de
pouvoir manger des frites à nouveau !
Nick : Je veux
embrasser mes enfants. Egalement ma femme, mais plus les enfants parce qu’elle,
je l'ai déjà vue à l'aéroport. Je ne pense pas que ça soit vraiment une
surprise.
Quel type de plat êtes-vous le plus
impatient de retrouver ?
Nick : Aucun en particulier, peut-être mon
café préféré ? Juste rentrer à la maison et retrouver sa zone de confort, c’est
ça le meilleur.
Que faites-vous quand vous voulez vous
changer les idées en dehors du vélo ?
Nick : Peu de choses en fait. J'aime regarder
le football (NDLR : il supporte Anderlecht). Le fait d'être juste avec mes
amis, pas forcément aller en discothèque, mais juste être auprès d'eux. Et
ensuite aller dîner. J'aime écouter de la musique aussi. J'aime la
"dance", la "house trance", ce type de musique.
Johan : Même quand je suis en vacances je veux
toujours remonter sur mon vélo – mais pas vraiment pour m'entrainer, juste pour
passer du temps avec mes amis, rouler pendant une heure et prendre un café.
J'apprécie vraiment ça, pour moi, c'est vraiment sympa. Dans les saisons où on
peut facilement pratiquer du vélo, je n'ai pas vraiment d'autres hobbies. Avec
plus de 100 courses cette année, je me lève le matin et je m'entraine, puis je
m'assois sur le canapé et ma femme me fait un bon dîner et puis au lit – c'est
l'hygiène de vie d'un cycliste : de l’entraînement et du repos.
Qu’est-ce que les fans qui vous suivent
seraient surpris d’apprendre à votre sujet ?
Johan : Je ne sais
pas. Beaucoup de choses ont été écrites sur moi. Désormais, si un journaliste
appelle, je ne sais pas quoi dire parce que j’ai déjà tout raconté sur moi
quinze fois ! Je n'ai pas de secrets !
Nick : J’ai une superstition. Je dois
toujours vérifier que ma roue avant est verrouillée. Cela n'a rien à voir avec les
mécaniciens, ils sont excellents. C'était il y a 15 ans, peut-être plus, je
rentrais de l'école et hop – je me suis arrêté, mais ma roue avant a poursuivi
son chemin ! Ce n'était pas une expérience agréable. C'est stupide, mais
maintenant je la vérifie toujours. Si j'oubliais de le faire avant que la
course ne commence, je m'arrêterais dans la zone neutre et je vérifierais !